Les militants du Comité Européen pour le Développement de l’Intégration Sociale (CEDIS) sont animés par la volonté de mieux faire connaître et appliquer les concepts-clés d’une politique de développement des initiatives en faveur de l’acceptation et de l’intégration sociale des personnes en situation de handicap, d’inadaptation ou d’exclusion, résultant ou non d’une déficience et/ou de limites de capacités.
L’équipe du CEDIS se compose de professionnels et
de personnes bénévoles engagés issus du champ social et médico-social.
Rappel historique
A la fin des années cinquante, des pionniers de l’action sociale des pays scandinaves (Niels Eric Bank-Mikkelsen – Chef des Services en déficience intellectuelle au Danemark et Bengt Nirje – directeur exécutif de l’Association Suédoise pour les enfants déficients) dénoncent les conditions de vie inhumaines des personnes en situation de handicap. La mise à l’écart de la communauté et le non-respect des besoins individuels de ces personnes ne peuvent être modifiés qu’en se référant à des critères éthiques et en proposant aux intéressés de mener une existence aussi normale que possible.
Bengt Nirje formule et élabore en 1969, le principe de normalisation dans la littérature des services humains en apportant la définition suivante : « Rendre disponible aux handicapés mentaux des habitudes et conditions de vie quotidiennes qui sont aussi près que possible des normes et habitudes présentes dans la société en général ». Notons que ce « principe de normalisation » figure dans la loi danoise de 1959 qui régit les services aux personnes en situation de handicap intellectuel. Il influence également l’élaboration de la loi suédoise de 1967 pour ce même public.
En 1992, Bengt Nirje dresse une version modifiée : « Le principe de normalisation veut dire que l’on doit agir, que l’on doit bien agir lorsque l’on rend disponible à toutes les personnes qui ont des incapacités ou des handicaps intellectuels ou autres, des habitudes et des conditions de vie quotidiennes qui sont aussi près que possible-ou les mêmes-que celles présentes dans la communauté. »
Wolf Wolfensberger, auteur, penseur et chercheur à l’Université de Syracuse aux USA, joue un rôle de premier plan dans le transfert du principe de normalisation en Amérique du Nord. En 1972, il redéfinit le principe « dans le but de l’étendre à un auditoire nord-américain et pour une plus grande adaptabilité à la gestion humaine en général ».
Wolf Wolfensberger le généralise à toutes les classes socialement dévalorisées : « la normalisation implique, autant que possible, l’utilisation de moyens culturellement valorisés dans le but d’aider, établir ou maintenir des rôles socialement valorisés pour les personnes ».
En 1983, en partenariat avec le CREAI représenté par Henri KEGLER, Jacques FERAGUS, alors DRASS de Basse Normandie, organise à CAEN une formation sur l’outil d’évaluation nord américain PASS 3 (Programme d’Analyse des Systèmes de Service) méthode à laquelle lui-même avait été formé à Montréal en 1982.
Cette méthode s’appuie sur le principe de normalisation bien connu dans les pays scandinaves. Animée par une équipe québécoise, cette première session de formation en France a été suivie par des professionnels européens francophones qui ont relevé la confusion terminologique du terme « normalisation ».
Le professeur Wolfensberger fait alors évoluer le concept et le renomme Valorisation des Rôles Sociaux (VRS). Il s’agit de permettre à toute personne quel que soit son handicap (psychique, physique, social…) d’utiliser des moyens culturellement valorisés pour établir, maintenir ou développer des expériences, des comportements, des perceptions et des rôles sociaux qui soient valorisés sur le plan culturel, sociétal.
Soucieux de l’amélioration de la qualité des prestations dans les établissements et services sociaux et médico-sociaux, dès 1986, le CEDIS se saisit du concept de Valorisation des Rôles Sociaux en l’utilisant dans le cadre d’évaluations institutionnelles.
En 1989, une version européenne de la méthode PASS 3 est élaborée et largement diffusée notamment pour promouvoir le concept et les valeurs de la VRS.
Nos valeurs
Le Comité Européen pour le Développement de l’Intégration Sociale se donne pour objets de :

Prévenir l’exclusion sociale,
par l’information, la formation
et le conseil

Restaurer des liens actifs de solidarité par le développement des réseaux sociaux et des pratiques de communication, sur le plan local, national et international

Favoriser l’autonomie et défendre les libertés, les droits et les intérêts des personnes en difficulté d’intégration sociale, qu’elles qu’en soient les causes, par la promotion de la Valorisation des Rôles Sociaux

Informer les opinions
publiques et les organismes
de formation
Les membres du CEDIS sont particulièrement attachés aux valeurs associatives suivantes :
• La conviction que le respect dû à chaque personne passe par la reconnaissance de son potentiel de développement,
• La « priorisation » de son intégration physique, fonctionnelle et sociale dans la cité, ce qui implique notamment de vivre avec les autres,
• La valorisation de ses rôles sociaux par l’amélioration de son image et le développement de ses compétences
Conseil d’administration et bureau
André CONSTANTIN Président, a assuré les fonctions de Directeur Général d’Association
Pierre MARTIN Vice-Président, Directeur honoraire de DIRECTTE
Claude GOULEY Vice-Président, Directeur honoraire de Centre Hospitalier
Herman CASTILLO Trésorier, expert-comptable
Manuela DUFFAR Secrétaire, ex Attachée de Direction d’Association
Gérard LAVAUD Secrétaire adjoint, ex Cadre Educatif Ets Social
Michel DUFORT Membre, ex Directeur Ets Médico-social
Jacques FERAGUS Membre, Directeur Honoraire DRASS et Expert à l’OMS
François HEURGUIER Membre, Directeur Général Adjoint d’ARS
Jean-Jacques LABORIE Membre, ex Directeur Ets Médico-social